My name is Colomb, Christophe Colomb
Depuis 1492, l'effroi d'une terre plate a fait place à la rondeur bonhomme.
D'une vision bombée d'astigmate à laquelle Newton ajouta sa pomme.
La terre, désormais apprivoisée, se promène de classe en université.
Le globe en avant, l'axe régulateur, les pôles enchâssés, la ceinture centrée sur l'équateur.
Toujours identique, et pourtant si différente. Les axes de ses vues parfois si techniques, y affichent des pays colorés, des mers transparentes.
Mais lorsque l'artiste s'y intéresse, que le créateur s'y colle.
Alors l'oeil, guidé par l'image, transgresse. Et la vision décolle.
De levant le soleil se fait rieur, lorsque le croissant du drapeau devient moqueur.
L'oeil y virevolte, à la fois étonné et désinvolte.
La géographie s'y lit comme on régale. La terre ouverte, la rondeur sans égale.