Proca quoi ?
L'art de la procrastination...
Ou de la drôle façon de remettre à demain.
A demain, ou a deux mains ?
Car elle est pas si simple cette histoire là...
Alors, vous allez me dire, "wouiii, tu te justifies là", tu cherches des excuses, t'as pas avancé, et pis c'est tout, coupable tu es, coupable tu seras".
Ouais, ben d'accord, j'ai pas avancé, mais j'y travaille. Si, si.
Je sens en fait, qu'un de ces 4, je vais passer de l'archéologie à la neurobiologie moi. Histoire de spiegationner tout ça...
Parce que même si je n'avance pas sur le dossier demandé, et bien ça cogite quand même. Avec la sérieuse impression, devenue affirmation, que sans gestes, point de cogitation.
Pour avancer, foin de tranquillité, de monastère reculé, de désert ensoleillé, de silence et d'abnégation.
Mon cerveau ne travaille jamais si bien que dans le bruit et l'action, le geste et l'agitation.
Mais pas n'importe laquelle.
Une agitation extérieure.
Le poussin qui me dérange pour la énième fois avec un "tu veux bien me faire le trait là", ponctué de "j'ai faim" ou d'autres "chai pas quoi faire" traînaillants, j'ai juste envie de le faire rôtir sur la touche "shift" de mon clavier.
Mais si l'agitation est ailleurs, hors de moi, de mes sentiers battus, à côté de ma bulle, alors là, c'est autre chose. Pour écrire, rien de tel que ce sentiment de la bordure, sur le fil du monde extérieur, de l'autre côté du mur.
La veille du rendu ou quasi, le temps calculé, un fond musical, de la parlotte, de l'animé. Et là seulement, devenue jokari, ma pensée s'envole et rebondit.
Les mots naissent, s’enchevêtrent, se reconnaissent et s'organisent.
A force d'avoir attendus, de s'être structurés à l'aune de ma pensée, ils se précipitent, comptant sur la pulpe de mes doigts pour traduire en signes alphabétiques mes hiéroglyphes neurologiques.
Devenue mots, ma pensée file sur une partition, courre, s’essouffle, reprend du poil de la bête, et aboutit.
*
Bon
*
Mais là, juste là, et ben je procrastine à mort.
Je crois même que je vais aller faire une jupe à Poupette tient. Ou un gâteau pour demain.
Ou promener le chien.
Ah, zut, j'ai pas de chien...
Bon, ok, ok, je vais bosser :0)