Zap
Dans notre série, j'ai testé pour vous, ce soir...
Tadaam !!!
La télé !
Ben ouais, ici, la télé, y'a plus depuis quelques années. Pour cause d'élevage/poupougnage de jeunes lapins dans la fleur de l'âge, de jetiensàmasantémentale et de jenaimarreyakedeskoneries.
Du coup, quand on retrouve l'écran, on a juste l'impression de rencontrer le docteur Schweitzer au fond de la pampa. Une forme d'exotisme. Sans le bon aloi.
Alors, alors, ça à donné quoi ?
Bon d'abord, j'ai pas fait ça dans les règles de la tévé. Abordage vers 22h 15, avec décalage certain vers la fin du "praillme". Chopage de Koh Lanta. Mundir, vu à la tévé y' quelques années. Voilà, voilà... Je tombe direct dans l'intello. Deux zaventuriers hurlent dans les bois.
On zappe ?
Ok, on zappe.
Ah tient, un reportage sur les pizzas. Que de la cochonnerie. Joyeuse émission qui avec moult explications vous explique comment dauber du jambon. YES ! Tout est bon dans le cochon. En note : penser à oublier l'existence réfrigérée des pizzas surgelées.
Bon, de là, on arrive sur Elkabbach et public Sénat. J'aime bien le plafond. Un livre sur Cerdan et son avion. Constellation. L'écrivain parle bien. Elkabach moins. Les fiches de lecture, c'est bien. Avoir lu le livre, c'est mieux. N'est pas Pivot qui veut. S'en suit un monsieur, émérite du collège de France dans le remords de ses amours passées. Ouais. Je passe aussi.
Zap ultra rapide sur l'info en continue, j'évite au passage la décapitation en direct, avec visages floutés. J'imagine que la pixellisation rend la chose plus supportable ? Un truc de com sans doute ? Une éthique télévisuelle ? A non, pardon, les deux mots sont pas compatibles, une aporie dirait Pierre, que je remercie au passage pour cet apport de vocabulaire en jardin vernaculaire. Avant, je disais "contradiction", comme tout le monde. Maintenant, j'aporise, c'est plus obscur, mais c'est plus joli aussi. Alors... Aporisons, aporisons avec la télévision.
On continue avec un joyeux reportage sur les nazis. Ahhhh, voilà du frais, du léger, en route dans les pas de Mengele. Le frais crée l'effroi.
Pub.
Je zappe à nouveau. Chaînes sportives, video gag. Un machin mal doublé sur Gulli, il parait que c'est pour divertir nos moutards. Vue la chose, ayant quelque peu de mal à évacuer les images précitées, mes pensées cavalent entre lobotomisation et trucs à la con.
J'arrive vers des numéros lointains. De moins en moins connu en terrain.
Un peu de sport ? Non, on va passer sur les rois du ballon.
Je défriche Téva. Avec des mères qui marient leurs filles en télé réalité. Mwouais... Séance de coiffure en mantille.
- "Je la mets la voilette ou pas ?"
Naaan, la met pas. Déjà, elle est ridicule, et en plus, je te signale que tout le monde te regarde là.
Enfilage de capotes/alèses en pré-décoration matrimoniale de chaises.
- "Faut que t'enfile les coins."
- "Ouya, j'te laisse faire, je fais que les mettre à l'envers."
Mes pensées dérivent. L'écran rejoint l'écrit...
Constellation ?
Non, Gala, Voici, Voilà, Match et tralala.
Mes pensées devenues voyeuses rejoignent en éthique l'aporie voleuse à voilette synthétique.
Courage, fuyons avant la contamination.
Ça fait quoi si je vais jusqu'à la fin des numéros lointains ?
J'ose pas.
Un retour au pif sur Hondellate. Juste le temps de capter "assassinat", "meurtrier", "procès".
Zap.
Je ré-appuie sur le 1.
Et tombe sur trois animateurs cocaïnés en train de se déhancher devant un public hébété. Il parait qu'ici, tout est permis. Enfin c'est le titre qui le dit.
Voilà, voilà...
Bon, on fait quoi ?
Et ben on s'en va !!!
Pfiou... On vit dangereusement parfois.