Plouf !
Dans notre série, "j'ai testé pour vous", après la tapisserie de Bayeux, les châteaux de la Loire et autres joyeusetés pleines à craquer, voilà LA PISCINE DU RHÔNE !
Tadaamm !
Bon, ça, c'est la vue d'artiste. Et y'a personne dessus.
Forcément, l'artiste, il a pas envie de voir son Neuvre dénaturée. Sauf que l'artiste, ou le commanditaire de l'artiste, quand il prévoit un truc comme ça, il pense à quoi ?
La vision municipale, sans trop m'avancer, est sans doute allée dans le sens d'une réflexion toute teintée de rasage matinal sur la possibilité d'une réélection triomphale.
Le con-cepteur, lui, a dû se frotter les mains sur l'inox des bassins. Les beaux matériaux que voilà, on dirait un spa... Sans nul doute habité par quelques visions nordiques qui sied si bien à l'art barbotoire, le cepteur en a accentué l'effet bordure de baignoire. L'on y glisse dans l'eau glacée et s'éclafoire à merveilles, dans une touffeur digne d'un sauna suédois détendeur d'orteils.
Pour ce qui est de l'ambiance, oublions tout de suite l'arrivée, bordée par de ravissantes palissades destinées aussi bien à éloigner le regard lubrique du passant mâteur, qu'a contenir une foule de délinquants amateurs.
On oubliera aussi les vestiaires, restés en l'état depuis Louis Pradel, ou alors on se munit d'un pince-nez, la tuyauterie s'aparentant à un terminal gazier, et de lunettes noires. Les miennes sont restées collées sur le chewing-gum malencontreusement abandonné sur le mur, derrière la porte de ma cabine-crachoir.
Et après ?
Ben. On reprend les collés derrière la grille, et la foule des amateurs, et on met tout ce petit monde là, entre peste et choléra, à l'intérieur...
Alors, t'en dis quoi de cette piscine là ?
Ben...
Veni, vici... Fugi
Du coup, tant qu'à romaniser, on est allé manger une pizza. Fallait bien se réconforter après tout ça.
Et demain, tu fais quoi ?
Je me tâte, j'hésite entre un supermarché bondé et un bouchon sur l'A7...