Tricothon
Alors, alors...
Reprenons la plume. Pour un thème Libellulo-historique paaarfaitement dans mes cordes : "tricot et sport"
Ahhh, décidément, encore un bas qui blesse bon sang de bois. Parce que le tricot, en bonne gauchère, j'ai jamais su faire.
Et le sport... Ben si, un peu hein. On va dire. De la compet même. Faut pas croire. Mais bon, c'était y'a genre super longtemps. J'étais alors innocente et bécasse.
Dans le genre aujourd'hui, je serai plutôt style Chruchill à qui on avait demandé, à l'aube de ses 80 ans le secret de sa longévité. La réponse, tonitruante fut : "No sport !"
Bon, en fait, si j'en fais hein. Du vélo, de la pistoche, et parfois même du vélo dans la pistoche, c'est dire.
Et pis j'aime bien en plus. Mais j'avoue quand même un plaisir inavouable pour la contemplation. Tiens, ce matin, j'étais chaud bouillante hein, pour du vélo en pistoche.
Ben sauf qu'y faisait froid. Et que les cheveux mouillés, la serviette qui pendouille, le maillot qui colle, tout ça, quoi... J'y suis pas allée. D'autres trucs à faire, un machin à regarder, des lignes à écrire. Tous les prétextes sont bons dans la tête de cochon.
Annie, elle, elle a un avantage sur moi : ses fistons.
En fait de tricot, la dame le pratique en suportrice. Et entre deux leçons d'aviron, et un "vas-y loulou", fait tomber des aiguilles qui un chemison, quoi un truc tout doux.
Plus vite que son ombre. Planquée entre deux arbres et un lilas, paf, et un nouveau truc en pashemina.
Y'en a qui partent en guerre le camouflage en tête, ben Annie, c'est le tricot en compet.
Et pendant les interro d'histoire, hein ? Un nouveau caraco ? Un bonnet tout chaud ? Je suis sûre que sous le bureau, les aiguilles cliquettent. Et hop, une nouvelle liquette !
Moi, j'ai laissé tombé l'athlé pour au moins deux raisons : les vestiaires puants et les nocturnes entraînements. Cet espèce de froid humide qui vous accueille au bord du béton, juste réchauffée par un petit caleçon, humm...
Chez les libellules, à l'entrainement comme au boulot, au moins, on a chaud.
Alors, oui, peut-être bien que pour finir, je vais me mettre au tricot...