Pom, pom, pom, pommes
Alors, alors, aujourd'hui, on se balade entre chausson aux pommes et économie.
Oh, que v'là un beau saut ! (Thé de veau ?)
Entre culinaire et nez en l'air... Sur un thème à tous les étages, en avant pour les bocages !
Alors pas les normands, hein, faut faire gaffe de là où on cause. On va dire qu'on prend les vendéens sur ce coup là. Oui, vous savez, ceux du Puy un peu fou, avec une guirlande de pommes en chouchou.
Nan, pas le Chou Chêne non plus. Faut tout leur dire à ces bretons, la Vendée, c'est plus chez vous !
Bon, on va pas refaire les dits de Nantes non plus hein. Faudrait voir à pas tout mélanger. Même si pour maistre Laure, comme on aurait pu le dire alors, le mélange, cuisinesque ou pas, est juste un trésor.
Mais revenons à nos moutons, et au thème de ce jour bonhomme : "les chaussons au pommes".
Alors, bon quoi, les filles, vous vous êtes passées le mot ou quoi ? Parce que les chaussons au pommes, et ben j'aime pas ça.
En fait, c'est paradoxal cette histoire.
Petit flash back. Année 1980.
Biba sort son premier numéro. Arrive par la poste, en guise de cadeau, d'un gentil pope, un magnifique gâteau. Russe, forcément, le gâteau. Aux pommes, et à la cannelle. Une tourte, énorme, toute belle.
Biba en main, tourte en coupe-faim, je goute et regoute la chose, entre lecture et glucose.
Et le soir, le soir... Ahhh, je ne sais pas si mes draps s'en souviennent, mais moi si. Très bien.
Ben oui, forcément. A l'époque, colissimo, c'était pas du gateau.
Bref, après, j'étais juste vaccinée sur la pomme. Et rien qu'à l'idée de la prononciation du mot "cannelle", mon foie prenait des ailes.
Après, plus tard, beaucoup plus tard, j'ai goûté le gateau d'Olivier, un fondant au chocolat cannelisé. Une tuerie. Premier petit compromis avec l'aromata vomitori. La Moussaka de Santorin, chevaline ou non, finit par celler la réconcilliation, enfin.
Quand aux pommes, ben, autant le dire, je ne les ai jamais vraiment haïes. Ben oui, c'est bon une pomme croquée comme ça. Et même en compote, jeunes d'api, je vous trouve l'air joli.
Avec de bonnes joues rouges, ou la verdeur d'une galanterie, une pomme aussi, ça peut être une tuerie.
Par contre, attention, mes belles, interdiction d'apporcher la moindre pâte feuilléetée, ou une épice cannellisée. Parce que là, je repense juste à Biba...
Et ça le fait pas.
***
Eh ! Eh ! Et l'économie ?
Ben oui, tu l'as oubliée en route celle-là ?
Heuu..., ah ouais, tiens, à suivre les mots, j'ai pas parlé d'écot.
Ben... C'est pas moins cher un pain au chocolat ?
Ah oui, ça doit être ça.