Dessus, dessous
Alors, alors, c'est parti pour une première impro.
Thème : "les broderies cachées (inavouées!) de nos grands-mères".
Oh !
Je m'étais posée la question tient. Est-ce que je mets des limites à la chose ? Ben oui, si vous me proposez des trucs autour des culottes de l'Archiduchesse ou de la Bourdaloue au XVIIe siècle, est-ce que j'oserai écrire quand même ?
Réponse : oui. Foin de pudeur dentellière. On met une petit croix dans la case.
Sachant qu'à savoir, ces petites croix là ne datent pas d'hier. J'avais fait un truc là dessus, sur ces petits brins de soie à points filés, cet art du tricotage sur toile empesée.
Figurez-vous que la chose n'est pas si loin de l'art des jardins. Bon, vous allez me dire que je la ramène là : et vas y qu'elle va encore nous sortir un truc hortésien !
Ben, si, si. Entre la trame des jolies dames et celle de Le Nôtre, mis à part une certaine vision anamorphique du bonhomme, y'a des liens. C'est qu'y fallait tracer, pas se planter dans la retranscription du trait, mettre les couleurs au bon endroit, tout ça quoi.
Bon, ok, oublions l'hortésien. Revenons à nos bobines.
Alors ça pourrait être quoi des broderies cachées hein ? Si je me la joue détective, m'est avis qu'il y aurait déjà des trucs à dire genre "les experts à Miami". On pourrait blablater sur l'ADN des échevaux à cheveux des brodeuses, de ceux qui se glissent inopinément entre deux coups d'aiguilles. Bon, là-dessus, on ne serait pas au bout de nos surprises. Ben oui, tient, faut savoir qu'une perruque du XVIIIe tenait plus de la crinière chevaline que de l'ondulante toison à la l'Oréal ...
Parce que je l'échevau bien. Ahhh, Karl Lagerfeld, sors de cette broderie !
Bon, et sinon, côté crucifilouterie, ça donne quoi ?
A Bayeux, les petites anglaises qui ont brodé la vie d'Harold, ben elles ont mis des kikis partout. Des gros, des petits, j'en ai vu au moins 3. Ca fait pas mal de kiki au mètre. Ça doit être rigolo de broder un kiki. Je vous dis pas les fous-rires...
Bon, je vais pas les mettre en gros plan non plus hein...
Et puis je connais pas beaucoup de brodeuses qui se sont amusées à se refaire "l'orgine du monde" à points comptés. Si ? Vous en connaissez ? Ca doit être d'un chic dans un salon !
Trève de kikis, si on reste au même niveau altimétrique, on a quoi ?
Les culottes !
Ah ben voilà, finalement, on y a arrive !
Comme quoi.
Alors, bon, est-ce que je vous fais une histoire de la culotte à travers les âges ? Ça serait peut-être un peu long. Parce que les dessous des dames, avant, c'était des trucs de trois kilomètres. Au moins jusqu'aux genoux, voire aux chevilles.
Et que tant qu'à cacher, et ben autant se défouler. Et vas-y sur la broderie, les frous-frous, la dentelle... Le tout entourant une laaarge fente, histoire de laisser passer avec aisance ce que, par nature, l'on fait dans les lieux...
Chez les Nain.de.Jardin, les culottes fendues finissent en sarouels pour papounette à grandes papattes.
Joli pour l'été, frais... Et aéré. Mais non, je recouds la chose. Quand même...
Signe du temps, les papouilles d'en bas, les coquineries cachées, les falbalas autrefois dissimulés sont aujourd'hui dévoilés.
Foin de pudibonderie, ce qu'autrefois l'on cachait pas nature, laisse aujourd'hui voir ses hautes coutures.
De l'art du sans dessus,...dessous.